Né à Liège le 10 décembre 1914, Marcel Demonceau épouse Rita Bonjean en 1942 (celle-ci sera arrêtée en mai 1943, condamnée à mort et déportée en Allemagne, mais survivra aux camps). Tous deux licenciés en Sciences économiques, ils travaillent à l’Organisation Nationale du Travail. Marcel va rapidement suivre sa femme entrée au Service de renseignements « Marc » en mars 1942. Il y rédigera des rapports circonstanciés à partir des informations recueillies par les agents. Il fait également partie du groupe « Hotton » (Armée Secrète), une organisation maîtresse en sabotages en tous genres. Le témoignage de Claudine Meurice évoquant les activités de son père, Albert, au contact de M. Demonceau, donne un aperçu de leurs activités : « Il procura un plan de tous les services d’occupation allemande dans l’agglomération bruxelloise, la signalisation des déplacements de l’armée allemande, des plans d’aérodromes, la situation d’appareils de repérage, l’emplacement des batteries et bunkers avec détails sur leur champ de tir ». Ajoutant qu’il « contribua activement à l’organisation du “Groupe Malibran” dont le siège était chez M. Andries, rue Van Volsem à Ixelles [qui,] constitué essentiellement de soldats alliés […] connut une fin tragique dans la nuit du 29 au 30 juin 1943. […] Tous furent arrêtés ou tués, seul M. Demonceau parvint à s’échapper en sautant à travers une véranda ». Il fut rapidement arrêté par la Gestapo, le 10 juillet 1943, à La Hulpe, drève de la Ramée, chez M. Daman, le Garde des Eaux et Forêts qui le cachait. Emprisonné à Breendonk, condamné à mort par jugement du 4 février 1944 rendu par le tribunal de l’OFK 672, il y est fusillé le 22 février 1944. (DW)

 

Pavé de mémoire pour Marcel Demonceau
 
 
ICI HABITAIT
MARCEL DEMONCEAU
NÉ 1914
RÉSISTANT
ARRÊTÉ 11.7.1943
FUSILLÉ 22-2-1944
BREENDONK
TIR NATIONAL

 

 

Pavé posé en présence de Jean Laurent, Échevin de l’Histoire et du Patrimoine ; et avec la participation d’élèves des Professeurs d’histoire Mathieu Marcel et Yohann Van Honacker de l’Institut Saint-Stanislas (Avenue des Nerviens, 131). Les élèves ont prononcé lors de la pose du pavé « Un hommage aux résistants de la Deuxième Guerre mondiale ».