Mikulas Lovenvirth (Michaël ou Michel) est né à Berechova (ou Berckovo) le 9 avril 1922 (en Tchécoslovaquie mais est de nationalité hongroise). Il était célibataire et exerçait le métier de tailleur. Ses parents, Martin Lovenvirth, né le 1er janvier 1894 à Lozy et Frida Gutman, née le 1er septembre 1889 à Berchovo, résidaient au 116 rue des Palais à Schaerbeek. Commandant de compagnie à l’Armée Belge des Partisans, il était responsable d’armement du Corps Mobile, et chef de détachement de la 2eme Compagnie mobile. Il a fait preuve de solidarité dans le cadre du Front de l’Indépendance et a notamment hébergé des réfractaires. Il a été arrêté par la Gestapo le 9 février 1943 à Zaventem lors d’une action qu’il commandait contre un train de permissionnaires allemands. Interné à Saint-Gilles et à Breendonk, il a été fusillé en tant qu’otage le 15 mars 1943 sur ordre du Gouverneur militaire, suivant la décision du 8 mars 1943 rédigée en ces termes : « fusillade de 10 terroristes à titre de mesures d’expiation pour, premièrement, l’assassinat du légionnaire sous-officier wallon Boisbourdin le 27 février 1943 à Bruxelles ; deuxièmement du nommé flamand Jan Acke, membre des SS et de De Vlag le 4 mars 43 à Bruxelles ; troisièmement les attentats perpétrés à Bruxelles entre le 11 février et le 12 mars 1943 contre des citoyens loyaux ». Il a en fait été exécuté parce qu’il était membre d’un groupe terroriste communiste à Bruxelles, parce qu’il a organisé des services de courrier et remis aux membres des armes et du matériel destiné à commettre des attentats (lui-même ayant provoqué de petits incendies au moyen de mèches incendiaires). Il a également œuvré comme distributeur de l’organe clandestin « Szabadzag » (Liberté) dès sa parution en janvier 1941. (D.W.)

 

Pavé de mémoire pour Mikulas Lovenvirth
 
 
ICI HABITAIT
MIKULAS LOVENVIRTH
NÉ 1922 TCHECOSLOVAQUIE
RÉSISTANT
ARRÊTÉ 9.2.1943
BREENDONK
FUSILLÉ 15.3.1943
TIR NATIONAL

 

 

 

Pavé posé en présence de Christiane Berger, collaboratrice de l’AMS et son cousin Andrasz. (La famille Lovenvirth et ses grands-parents Berger faisaient partie de la minorité hongroise en Galicie, région de l’ancien Empire Austro-hongrois).