Julien Kemel est né à Laeken, d’un père gendarme, le 26 octobre 1919. Il est resté célibataire et a exercé la profession d’instituteur. Dans un rapport de décembre 1948, la Croix Rouge de Belgique indique qu’il a été prisonnier de guerre au Stalag XI en fin août 1940. Il a pu revenir en Belgique à la condition de ne rien entreprendre qui pourrait nuire à l’Allemagne ou à l’armée d’occupation. Malgré cela il a rejoint un groupe de résistance intégré à l’Armée Secrète chargé d’opérer des sabotages et des meurtres politiques. Il a été arrêté par l’occupant le 9 octobre 1942 en possession d’un revolver chargé. Incarcéré à la prison de Saint-Gilles jusqu’au 13 janvier 1943, il a été à cette date transféré au camp de concentration de Breendonk pour y être fusillé comme otage avec 19 autres prisonniers. Le 9 janvier, le Gouverneur militaire autorisait l’exécution par fusillade de 20 terroristes par mesure de représailles à titre d’expiation pour les attentats perpétrés le 5 et le 8 janvier 1943 à Bruxelles contre des ressortissants de l’armée allemande (il s’agissait de quatre soldats). Une somme de 200.000 francs avait été promise pour dénonciation éventuelle. (A.S.)