Achille Loscaux est né à Gilly le 25 août 1919. Il était employé en tant que Commis des postes, et marié à Odile Doumont, née à Falisolles le 14 février 1920. La Commune de Dampremy, via son Commissaire de police-adjoint, atteste qu’Achille Loscaux faisait partie du groupe de résistance « Armée Secrète », qu’il a participé à divers actes de sabotage et, qu’arrêté pour ces faits, il a été incarcéré puis condamné à être fusillé le 22 mai 1944 ». Il avait été arrêté une première fois le 26 novembre 1942, par l’occupant, à Charleroi, pour avoir participé au vol d’un rouleau de caoutchouc. Ce fut en essayant de revendre ce caoutchouc à un tiers qu’il fut, avec ses complices, arrêtés. Il fut alors condamné à 1 an et 3 mois de prison le 7 avril 1943 et transféré le 12 avril à Merxplas d’où il s’évada le 27 juillet 1943. Un PV « Pro Justitia » daté du 20 mars 1950, enregistré par le Commissariat de police de Gilly, rapporte les propos signalés par Jules Duchaine, lieutenant d’armée: « Je connaissais Loscaux Achille, qui était mon cousin, depuis longtemps. Avant son arrestation de 1943, alors qu’il ignorait certainement que je faisais partie d’un mouvement de résistance, il m’a fait parvenir une serviette en cuir qu’il m’a déclaré avoir dérobée à la Gare de Charleroi Sud à un Feldwebel allemand. J’ai remis cette serviette qui contenait un cours destiné aux pilotes d’avion, à Votquenne Henri, résistant également, fusillé depuis par les Allemands. De cette date et jusqu’à son évasion, suite à son arrestation en mars 1943, je n’ai plus entendu parler de lui au point de vue résistance. Après son évasion, il est venu chez moi, je lui ai fourni une fausse carte d’identité et il s’est rendu dans les Ardennes, chez son ami avec qui il s’était évadé. Il est resté environ deux mois, puis est venu se placer dans un mouvement de résistance dont je ne puis préciser la dénomination. J’étais en rapport avec lui et il me faisait part de ses activités. Je sais donc par lui, qu’il a dévalisé avec des amis de son groupement, un bureau des postes à Jumet, le dépôt des T.E.P.C. à Montigny sur Sambre. Il m’avait fait part également de ce qu’il devait prendre part à une attaque contre le bureau des postes de Marcinelle. Par les journaux, j’ai obtenu la relation des faits qui avaient motivé son arrestation. Il a été arrêté les armes à la main, par la rexiste Quintin, de Marcinelle. Je vous signale que ces derniers faits ont eu lieu vers Pâques 1944. L’intéressé a été fusillé peu après. Quant aux motifs de sa première évasion, je les ignore ». Il est ensuite repris par la Gestapo le 6 avril 1944 à Marcinelle pour avoir participé, au nom de l’Armée Secrète, à une attaque contre le bureau de poste de cette localité, pour détention d’armes, et pour un vol de vivre dans un wagon à la gare de marchandise de Charleroi. Il est incarcéré à la prison de Charleroi jusqu’au 22 mai 1944, date de son exécution, suite au jugement du 5 mai 1944 de l’autorité militaire occupante (l’OFK 520 Charleroi), confirmé le 15 mai 1944. Il a eu droit à titre posthume au titre de Prisonnier Politique. (DW)

 

ICI HABITAIT
ACHILLE LOSCAUX
NE 1919
RESISTANT
ARRETE 26.11.1942
PRISON DE CHARLEROI
TIR DE CHARLEROI (MARCINELLE)
FUSILLE 22.5.1944

 

Pavé posé en présence d’une délégation de Léon De Turck, Président National de la Fédération Nationale des Combattants de Belgique, et du Président du Refuge A30 de l’Armée secrète, Guy Lison.